Mona Champaign
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J'étais tranquillement en pyjama sur le canapé de mes beaux-parents, en train de discuter avec mon beau-frère comptable qui était en télé travail, lorsque j'ai eu l'idée de cet article.

Alors qu'il validait une transaction de 19 000 €, ayant toujours beaucoup d'imagination et aimant l'art d'inventer des situation (j'aurais pu du être scénariste #regret), je lui demandais si il s'était déjà trompé dans ses montants lors d'un virement.

Il m'a répondu que non, ou qu'en tout cas il n'avait jamais été convoqué par sa hiérarchie pour une erreur de virgule ou de 0.

M D R, moi et ma capacité de concentration égale à celle d'une huitre, ma dyslexie et mon souci des chiffres, je pense qu'en qualité de comptable je tiendrais 2 jours puis je ferais fermer la boîte.

Le fait est que du coup, ça m'a rappelé toutes les erreurs commises tout au long de ma carrière professionnelle aussi éclectique que le tableau de chasses de [insérez qui vous voulez].

Ndlr : malgré cela, j'ai toujours été très appréciée sur tous mes postes, sauf celui chez UGC où justement j'ai été virée parce que l'équipe ne m'aimait pas ces enfoirés geeks de merde.

Mais là n'est pas le sujet.


Quand on m'a refilé des faux billets quand j'étais caissière chez SUPER U

Outre mon premier boulot à 17 ans de télé actrice marketing où j'ai tenu 10 jours, le temps de me payer mon piercing au nombril, j'ai travaillé presque deux ans chez SUPER U à côté de chez moi.

Honnêtement, c'était grave cool, jouer à la marchande était un peu un accomplissement de mon enfance, je travaillais avec ma BFF et une autre copine, tout le monde nous adorait et cela m'arrivait parfois d'oublier de payer ma baguette et ma tablette de chocolat Lindt.

Un jour, un père de famille venu avec ses gosses et sa mère sont passés à ma caisse.

Le daron a payé avec des billets de 20€ ses courses d'une centaine d'euros. L'époque révolue où avec un caddie plein à craquer on ne payait que 100 balles ses commissions. Mais là n'est toujours pas le sujet.

Le gars avait insisté pour payer également celles de sa mère, qui n'était pas très emballée. Sur le moment j'ai pris ça pour de la retenue, mais en fait pas du tout.

Quand il m'a donné les billets, je les ai trouvé très fin et à la texture équivalente à du papier. Je me suis dit anyway on a le détecteur de faux billets, qu'on utilisait uniquement pour les billets de 50, 100 et 200€ donc si jamais il y avait un souci, je le saurais.

Sauf que voilà, le temps que le mec se barre, que j'aille voir le vigile qui s'était planqué au rayon charcut pour textoter avec sa maitresse, que ledit infidèle récupère le détecteur à l'accueil du magasin, que sans réelle surprise les billets étaient faux, que je cours avec mes bottes de cavalière car c'était la mode en 2008 jusqu'au parking du SUPER U, le daron escroc était bien évidemment parti.

A la question "pourquoi n'ai-je pas testé les billets avant qu'il parte ? la réponse est la suivante : parce qu'appeler le vigile pour des billets de 20€ n'était pas monnaie courante (jeu de mot), que j'osais pas car j'avais 19 ans et qu'autrement je n'aurais pas pu vous raconter cette histoire sensationnelle.


Où quand des ratures ont fait perdre 150 000 € à ma boîte

Quelques années après mon expérience chez SUPER U et après être sortie avec tous les dealers mecs mignons qui étaient clients du magasin, j'ai travaillé dans une boutique qui faisait du rachat d'or et de métaux précieux.

Outre le fait que mon responsable avait 5 ans de plus que moi, que je lui faisais des massages le midi et qu'on regardait des films après ses pauses marijeanne, nous avons appris après mon départ qu'il y avait aussi des caméras dans le bureau.

D'ailleurs, vous pouvez retrouvez mes vacances avec lui dans ces articles ici et là.

Bref, notre patron n'était pas très honnête, notre business encore moins et ce n'est pas un hasard si lui et son fils ont fait de la prison après mon départ (qui n'a aucun rapport avec lesdites peines carcérales) mais aussi que mon portable ait été sur écoute pendant 1 an.

Ou alors c'était peut-être à cause de mes fréquentations SUPER U, mais le sujet n'est encore et toujours pas là.

Mon rôle, autre que celui de faire les rachats d'or et gérer le planning de mon responsable, était de tenir le "livre de polices" sur lequel on consignait toutes les transactions.

Ce livre tel le Saint Grâal, est obligatoire et très contrôlé, et doit être rédigé avec le plus grand soin et la plus grande assiduité, chose que je faisais quotidiennement, sauf que parfois, entre l'argent et l'or, je m'emmêlait le stylo sur les lignes et les colonnes.

J'ai donc - proprement - parfois dû faire quelques corrections et/ ou ratures. Ensuite, pour limiter la casse, j'ai investi dans un stylo qui s'efface, rendant mes erreurs plus faciles et propres à rattraper.

Un beau jour d'Avril, trois personnes se sont présentées derrière la vitre de mon guichet, me demandant mon passeport.

Heu, qui êtes-vous ? - C'est les douanes Madame.

Le temps d'aller chercher mon Responsable, qu'il écrase son joint, qu'on planque les choses à planquer que je ne nommerais pas ici car we never know, le solitaire en or qu'il m'avait offert (oui, bref), la montre Breitling que je portais illégalement quand je bossais et les quelques lingots, nous avons ouvert aux douanes qui ont passé le magasin au peigne fin, saisi toutes les vitrines et contrôlé le livre de polices.

- Vous savez que le livre doit être scrupuleusement et consciencieusement rédigé autrement vous avez une pénalité pécuniaire sur chaque ligne ? Ce stylo effaçable est illégal qui plus est.


Je vous la fait courte car tout est dans le titre, nous n'avons jamais récupéré la saisie des vitrines, je n'ai pas souhaité renouveler mon CDD car c'était des psychopathes (en plus d'arnaquer les vieux, et ça, c'est interdit), je ne suis jamais sortie avec mon Responsable et mon patron a payé 150 000 € de pénalités à cause de mes ratures.

Fait extraordinaire, on ne m'en a jamais voulu, sans doute parce que cette somme n'était rien comparée à tout ce qu'il brassait et qui était enterré dans son jardin (avec les têtes des douaniers).


Le "allez vous faire enculer" qui sort tout seul devant la RH

Hôtesse d'accueil bien sous tout rapport, élégante et professionnelle, j'avais pour mission matinale de répondre au standard de la boîte.

Un jour, un Monsieur appela et demanda de parler à la RH de "entreprise inconnue", je lui expliquais qu'il avait du faire une erreur car il n'y avait aucune personne à ce nom, et que notre entreprise s'appelait MACHINTRUC.

Il insistait et s'agaçait, je restais zen et lui expliquais qu'il devait se tromper et que nous n'étions pas l'entreprise qu'il demandait. Il n'en démordait pas et s'énervait de plus en plus. Je tentais de le calmer quand il hurlait mais le gars a finit par me dire que je ne comprenais rien et, je cite, m'assèna les mots suivants : ce n'est pas de ma faute si vous êtes con comme une valise !

A savoir que, outre la grossièreté de cet odieux personnage, l'expression "être con comme une valise" est une insulte familiale bien connue chez moi, utilisée par ma mère depuis des années.

Le fait que cet ignare impoli m'insulte avec la propre expression de ma Reine Mère m'avait encore plus agacée que sa vulgarité.

Mon sang n'avait fait qu'un tour et je lui répondis dans le plus grand des calmes (non) : allez vous faire enculer, avant de raccrocher.

Au même moment de cet échange mélodieux, la RH de l'entreprise pour laquelle j'étais hôtesse passa devant moi, avant de s'arrêter net en m'entendant insulter un potentiel client au téléphone.

- non mais il m'a dit que j'étais con comme une valise ...

Elle ne m'avait rien dit, mais anticipant la tornade qui allait s'abattre sur moi (un recommandé avec avis de réception), j'avais immédiatement appelé mon agence d'hôtesse pour leur raconter ce qu'il s'était passé, avant que la RH elle-même (leur cliente du coup), ne les prévienne.

- d'accord et qu'avez-vous répondu à l'interlocuteur ?

- et bien, je lui ai dit ... d'aller se faire enculer

- d'accord. Bon, et bien espérons que ce soit une erreur mais évitez la prochaine fois, d'accord ?

Une fois encore, j'avais eu de la chance mais inutile de vous dire que la RH ne m'a plus jamais vu comme la mignonne et polie hôtesse que j'étais (pas).


Envoyer le PDG dans un bourbier

J'étais (encore) hôtesse dans une grosse et célèbre boîte du BTP. J'étais hyper bien entourée et appréciée, j'adorais mes collègues et surtout le mec de la maintenance dont je demandais régulièrement de venir changer des ampoules et des prises pour la seule et unique raison de mater son boule dans son pantalon de travail.

J'aime la manutention que voulez-vous ... un homme qui sait y faire avec une ampoule me plait (ptdr mon féminisme).

D'ailleurs pour l'anecdote, une fois il avait oublié sa veste à l'accueil et alors que je faisais un selfie en reniflant son pull, il est arrivé pour le récupérer. L'histoire ne dit pas si j'ai eu gain de cause (non, on devait se date des années plus tard et il a annulé pour un match de foot et son équipe a perdu - cheh).

Bref, un jour, au standard (encore), l'assistante du Maire d'une célèbre ville appela pour parler à l'assistante du célèbre PDG pour lequel je travaillais, afin d'annuler leur rendez-vous, en s'excusant.

Catherine (l'assistante), n'était pas disponible donc j'ai pris le message, que ... j'ai oublié de transmettre (déficit d'attention je vous dis).

Dans l'après-midi, Catherine m'appela pour me demander si cela me disait quelque chose un rendez-vous avec le PDG et le Maire de machin chose.

J'ai eu envie de m'enfoncer dans un trou (celui du mec de la manut ?) mais même si j'avais 15 kg de moins, il n'y en avait aucun d'assez grand pour ma honte et mon licenciement imminent.

Gloire au Seigneur et à ma bouille d'amour (lol), lorsque le PDG est revenu, et qu'en le voyant arriver je me suis confondue en excuse, le gars qui jusque-là ne m'avait jamais donné l'heure (celui de ma faute grave ?), a ri en me disant "la prochaine n'hésitez pas à m'appeler sur mon portable".

Heu ok. Et l'histoire s'est clôturée comme ça.


Je la clôturerais à mon tour avec cette dernière anecdote lorsque j'étais freelance et que je gérais la communication digitale d'un Club échangiste et d'un salon de thé :


Quand j'ai confondu mes publications de réseaux sociaux entre deux clients.


Bonne journée, et croyez en vous.



Merci pour tout joli corps ❤️🐣

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Lorsque vous lirez cet article, elle sera là.


Depuis le début de ma grossesse, je remplis un carnet de grossesse que m’a offert Benjamour.

J’ai toujours adoré écrire et j'ai plus que tout aimer personnaliser ce carnet, remplir les pages, ajouter des stickers, des couleurs, des dessins... 

J’ai imprimé plein de photos de ces neuf derniers mois et de notre couple, j’ai écris tous nos souvenirs, et j’ai hâte de rédiger la suite de l’histoire : l’arrivée au monde de ma fille et de ses premiers mois parmi nous. 


En parallèle, j’ai acheté un cahier que je remplis pour elle, où je lui parle, où je lui raconte mes émotions et mes ressentis et l’avancée de notre aventure à toutes les deux, à tous les trois. 

Je ne le fais pas toujours assidûment, mais je m'y tiens tout de même. Curieusement, ce soir, c’est ici que j’ai envie de poser mes mots.

Nous sommes le 16 octobre 2024 et demain ma vie va changer à tout jamais. 

Ces neuf derniers mois ont été fabuleux. Jamais je n’aurais imaginé vivre une grossesse aussi sereine, belle et épanouissante. J’ai adoré être enceinte, avec tout ce que cela implique.

La vie est bien faite : chaque étape a été vécue pleinement et m’a laissé le temps de savourer chaque instant, chaque période, chaque rendez-vous et chaque évolution de cette merveilleuse aventure.

Benjamour a été un soutien sans faille. Pour lui, cela n’a pas été facile ; pour les hommes, la grossesse est tellement moins concrète que pour nous. Il s’est occupé de moi pleinement. Durant ces neuf derniers mois, il n’a été question que de moi, la maman, la patiente, la porteuse de vie. 

Lui, a tout vécu à travers moi : mes ressentis, les mouvements du bébé, mes doutes, mes craintes, mes joies.

Aujourd’hui, comme il dit, il en a marre ! Il veut rencontrer sa fille. Et je le comprends tellement...

Ces neuf mois ont été magiques c’est indéniable, mais stressants aussi.


Vers la fin de ma grossesse, mon diabète s’est déréglé, m’obligeant à prendre de l’insuline une fois par jour, puis deux, et finalement trois.

Les doses ont été augmentées à plusieurs reprises. Pendant des semaines, tout allait bien, puis soudain, ça n’allait plus. C’était stressant, angoissant de ne pas comprendre mon corps et son fonctionnement et surtout, imaginer que cela ait un impact sur la santé de ma fille.
Le corps médical a évoqué un déclenchement à deux reprises et puis… lors de ma dernière semaine de grossesse, cela a été confirmé : il était préférable de me déclencher, dès demain.

J'aurais aimé perdre les eaux chez moi, ou avoir des contractions en pleine nuit et réveiller le futur papa en panique "OMG, il faut y aller !".

Branle-bas de combat dans la chambre, attraper les valises et partir vers la maternité ...

Mais non, cela sera différent, c'est un petit deuil, qui sera je l'espère, rapidement effacé lorsque je tiendrais ma fille dans mes bras.

J'aurais adoré perdre les eaux chez moi comme dans les films. Que les choses se fassent « naturellement » et selon son rythme à elle. Qu’elle arrive par surprise, comme depuis que j’ai appris sa présence le 14 février 2024. 

Qu’elle nous surprenne tout à coup, dans un moment où l’on ne s’y attendait pas. Mais non, c’est nous qui allons la surprendre !


À partir de demain, suite au déclenchement par le corps médical, elle peut arriver dans les 24 à 48 heures. Les jours à venir risquent d’être longs. Je ne réalise pas vraiment ce qui m’arrive.

Je me suis réveillée ce matin en attendant la décision de l’hôpital, et quand on m’a appelée, j’ai fondu en larmes.

La pression est retombée, le stress, la panique, le rendez-vous pris pour le lendemain. Si elle est coopérative, ma fille arrivera le 17, jour de l’anniversaire d’Eminem et de la mort de Chopin.

Si elle prend son temps, elle arrivera vendredi 18 octobre, jour de l’anniversaire de Zac Efron.

C’est pas mal non plus.


Je n’arrive pas à croire que tout cela se termine… ou plutôt commence ? J’ai tellement aimé être enceinte. Est-ce que j’aimerai autant être maman ?

Est-ce que la maternité sera à la hauteur de mes espérances après toutes ces années ?

Est-ce que je vais aimer ça ?

Est-ce que mon couple va supporter l’arrivée d’un enfant ?


On se pose tout un tas de questions quand on attend un enfant, et on s’en pose tout autant après, non ?

Je suis terrifiée et impatiente à la fois. Demain, c’est pire que la rentrée des classes, c’est ma vie entière qui va changer. À vie, j’aurai à mes côtés la version mini de nous deux. Plus possible de faire machine arrière et de retenir ses spermatozoïdes, on a signé pour la vie.

Je vais être maman. MAMAN. Comme la mienne, que j’appelle dix fois par jour. Une maman, une daronne, "oui, bonjour, je suis la maman de Britney".


J’ai peur de rester trois jours minimum à l’hôpital. Je n’aime pas les hôpitaux. Je m’étais habituée à l’unité où je suis suivie pour les monitorings, mais demain je dois aller au deuxième étage. 

Je ne connais pas, j’ai peur. Je ne sais pas si je vais reconnaître un visage familier, si je vais y arriver, si je vais avoir une déchirure de 25 centimètres entre l’anus et ma fleur, si je vais saigner six mois, si cela se fera par voie basse ou par césarienne. Je ne sais pas ! Je ne sais plus !

Nan mais un accouchement les gars. J’en ai tellement entendu parlé que maintenant que c’est mon tour je panique totalement.


Je panique face à cet inconnu : du chemin jusqu’à sa sortie, des émotions qui vont m’envahir.

Imaginez que je n’aime pas ? Qu’ils la sortent et que je ressente un "ah, ok, bah c’est ça" au lieu d’un "whaooo, c’est le plus beau jour de ma vie !"


Je suis partagée entre plein d’émotions : la joie de la rencontrer enfin, après ces longs mois de cohabitation, d’échanges, de coups, de caresses… et la peur totale de cette inconnue qu’est ma journée de demain.

Demain, 17 octobre, on va faire venir ma fille jusqu’à nous.


Elle aura un corps, un prénom, une chambre, et elle s’installera dans nos vies pour toujours.

Il y a de quoi avoir le tournis, non ?


Lorsque je me suis levée ce matin, j’étais loin d’imaginer que le lendemain serait la journée la plus importante de ma vie.

Alors voilà, ceci est mon dernier article de Mona Lova. Le prochain sera rédigé sous la plume de Mona Lova Mama.


Et dire que j’ai commencé ce blog il y a douze ans pour parler d’un mec "en couple/pas en couple". Aujourd’hui, je vous parle de mon accouchement et de la demande en mariage que j’espère obtenir entre deux poussées.

Certes, il m’a dit de ne pas compter dessus. Mais on ne sait jamais, non ?


À plus les gars, on se retrouve avec un bébé.

Souhaitez-moi bon chance et que Benjamour accepte de m’acheter le beignet à l’abricot de la cafet' et un menu chawarma poulet sauce sésame du libanais de Parly 2. Avec le taboulé et un moulabiyé en dessert. Et deux ratatak fromage. 



UPDATE : Gina Lova 🌻 est arrivée le 19 octobre 2024.

Je ne suis pas fiancée, mais je suis maman.

Merci la vie.

Moi qui pensait que ce sera merveilleux

Si je vous dit que je n'arrive toujours pas à réaliser que je suis enceinte, vous y croyez ?

Bon, disons que les échographies, mon ventre et le terme "congé maternité" aident quelque peu à se fondre dans le décor de la future parentalité, mais quand même.

Je rentre dans mon huitième mois de grossesse, d'ici quelques semaines je serais maman et laissez-moi vous dire que j'ai adoré ma grossesse.

Malgré les nausées, le diabète gestationnel, les crampes, les remontées acides, le mal de dos, le ventre qui tire, les coups de pieds dans la vessie et j'en passe : j'ai A-D-O-R-E cette période de ma vie.

Si c'était à refaire dès demain, je le referais dix fois. La grossesse a été une étape merveilleuse de ma vie, je suis épanouie depuis le début, heureuse, sereine et je regrette déjà un peu cet état magique.

Quoi qu'il en soit, il y a quelques mois, j'ai été m'inscrire à la maternité pour mon accouchement.

Et là ... c'est le sketch.


A la base j'avais choisi un autre hôpital pour accoucher, la faute à baby boom. La maternité est toute neuve, toute belle et de niveau 3.

Seulement lorsque j'y suis allée pour un rendez-vous de diabète, j'ai réalisé que c'était en réalité le bout du world.

J'ai pensé à mon mec, à qui je demanderais d'aller me chercher ma brosse à cheveux et mes chaussons préférés après avoir pondu. Un Mcdo, des draps propres, un après shampoing bio et des macarons, et je me suis dit meuf, ne fais pas l'ado capricieuse et va t'inscrire à la maternité près de chez toi comme tout le monde dans ton secteur.

Hôpital où mon neveu est né by the way.

Moi, initialement j'avais un blocage sur cet hôpital. Outre le fait qu'il ait vu naître mon soleil d'amour, c'est surtout les urgences que j'ai cotoyé, donc pas toujours de bons souvenirs.

Sans ordre dans le texte, l'accident de scooter de ma soeur (qui a pleuré non pas pour la douleur, mais parce que les pompiers lui ont déchiré son nouveau jean Diesel), le cas du mec qui s'était ouvert le crâne en bas de chez moi quand j'ai rencontré B2O le psycho (l'histoire complète de cette folle soirée ici). 

D'ailleurs, pour l'anecdote, B2O s'était absenté à un moment pour aller "voir son père qui était hospitalisé" alors qu'en réalité il allait voir son ex qui était infirmière là-bas.

La même ex qui a voulu me buter. Mais là n'est pas le sujet.

Bref, j'avais que des mauvais souvenirs dans cet hosto, hormis la naissance de Nerio.

Comme je suis une femme censée et surtout, qui aime être proche de tout mais surtout du peuple, j'ai finalement décidé d'accoucher dans cet hôpital qui est très exactement à 11 minutes de chez moi.

*Les Joe Goldberg en sueur*


J'avais mon rendez-vous pour l'inscription prévu il y a quelques mois et vraiment, cette matinée valait bien un article.

Le plus dur étant de se garer, j'ai miraculeusement trouvé une place rapidement et je me suis dirigée vers l'accueil pour m'enregistrer.

On m'a ensuite donné des étiquettes et re-diriger vers la salle d'attente pour m'enregistrer - oui encore - mais ailleurs.

Numéro B115, ok. Affichage : T41.

Ok je comprends rien. J'attends 10 minutes, c'est mon tour, ok je vois pas la logique mais ok.

- bonjour, j'ai rendez-vous pour m'inscrire à la maternité, puis avec la sage femme.

La nana prend mes étiquettes sans demander mon reste, pianote sur son ordi, j'attends et j'ai chaud, puis me tend des nouvelles étiquettes en me disant "allez à la maternité".

- vous êtes sure ? Je pensais aller en chirurgie digestive.

*dans ma tête*


Je jette un œil sur ses étiquettes et lui fait remarquer que le nom indiqué n'est pas mon nom d'usage et que je souhaite que seul celui-ci apparaisse.

Elle fait des chichis, à deux doigts de la baffer mais y'a une vitre et j'ai trop chaud pour un combat. Elle me refait mes étiquettes en faisant la tronche, ok c'est bon cette fois, et m'indique la droite pour la maternité.

+ 9 minutes plus tard, en sueur et en seum, dans un sous-sol ou une morgue, je me rends compte que je ne suis pas du tout au bon endroit.

Je retrouve la sortie par miracle grâce à un opossum que nous appellerons Roger, me retrouve dans le hall et voit que la maternité est indiquée à gauche, et non à droite.

C*nasse.

Je prends donc à gauche, j'arrive dans le service maternité, j'avance vers l'accueil où se trouve une femme qui est au téléphone et qui ne me calcule pas.

La secrétaire.

J'attends, je souris, je trépigne "heu coucou ?", entre deux phrases au tel avec Madame Germain qui visiblement a perdu sa carte vitale et dont je connais désormais tout l'historique de sa visite à l'hôpital jusqu'au moment où chez elle, elle s'est rendue compte qu'elle n'avait plus sa carte vitale, la secrétaire me regarde et me mime de lui donner mes étiquettes.

Elle prend mes étiquettes, continue sa conversation, de longues minutes s'écoulent, je suis aussi gênée que si j'étais dans un ascenseur très lent, avec une autre personne. Vous sentez l'ambiance ?

Je ne sais pas où regarder, quoi faire de mon corps, donc je me mets à compter les carreaux au faux plafond, puis à lire tous les prospectus présents sur le comptoir.

Je n'ai pas mes lunettes, je ne vois rien. Du coup je recompte les carreaux, il y en a 124.

La dame finit par mettre son téléphone de côté et me dit d'aller faire mes constantes.

- mes quoi ?

- constantes, là-bas

- je ne comprends pas.

Elle s'agace, finit par prendre le numéro de la dame qui a perdu sa carte vitale, le note, mal, redemande, puis raccroche, lui promettant de la rappeler car "il y a du monde".

Entre temps, deux femmes sont arrivées et attendent derrière moi.

Je suis là depuis 14 minutes à faire le pied de poireau (ou de grue, c'est selon).

La secrétaire fort sympathique (c'est faux), m'explique que je dois aller faire ma prise de sang "là-bas" et me tend un gobelet de café vide (true story) dans lequel je dois faire pipi, puis m'indique la salle où me rendre, avec des fauteuils fuchsia. 

Elle me file un papier sur lequel elle a gribouillé un truc et en avant Guingamp.

Me voilà partie avec mon gobelet à la main, en direction d'une salle où faire "mes constantes".

Je ne comprends rien car je fais déjà tous mes examens mensuels au laboratoire. J'ère dans les couloirs à la recherche des fameux fauteuils fuchsia, pour m'apercevoir au bout de 3 allers retours, qu'ils sont en fait gris.

Elle se fout de ma gueule ?!

Je vais faire pipi dans des toilettes aussi étroits que l'esprit d'un complotiste, et je me demande qui a eu la brillante idée d'envoyer des femmes enceintes dans ces chiottes de l'enfer, alors qu'on a pas de place.

Bref, je me pisse évidemment sur les doigts, je ne sais même pas comment tenir mon café de pisse, mon sac, mon dossier et ma veste, et décide de poser délicatement le gobelet dans mon sac, et de le caler entre mon agenda et mon portefeuille.

Si ma soeur savait que j'ai mis un gobelet de pisse dans le Vuitton qu'elle m'a prêté elle me tue.
Gloire au seigneur et à ma dextérité, il ne s'est pas renversé.

Soudain, j'aperçois une femme enceinte qui rentre dans une salle, s'annonce puis va se faire piquer le bras par une infirmière.

Je décide de la suivre, réalisant que c'est ici que se font ces fameuses constantes.

A peine rentrée, on m'indique où poser mon sac, mon manteau et mon gobelet de pipi.

Elle prend mon papier et me demande de m'installer en face Madame "nom que je ne veux pas par lequel on m'appelle".

Je pique un fard, je suis tellement vénère et étonnée en même temps, que je me dirige vers le fauteuil sans comprendre ce qu'on va me faire, ni pourquoi cette gourde ne m'appelle pas par le nom indiqué sur mes étiquettes bordel de merde.

- poids ? qu'elle me crie la gueuse.

*poids réel mais avec 3 kilos en moins* que je réponds sans la moindre intimité étant donné qu'il y a trois autres femmes dans la salle.


On me fait ma prise de sang, on me dit merci Madame "nom que je hais", et me re-dirige vers l'accueil.

Mon amie du téléphone est toujours là, avec Madame Germain qui cherche toujours sa carte vitale.

Elle me regarde, sans raccrocher, sans parler, et j'annonce entre deux échanges que j'ai rendez-vous avec la sage femme.

Elle me dit d'aller au fond du couloir et d'attendre, et cette fois c'était bien le fond du couloir *joie*.

J'attends, au bout de 10 minutes une femme sort, m'appelle par mon VRAI NOM merci seigneur, et je m'installe.

Je suis hyper stressée. J'ai été suivie pendant 6 mois par ma sage femme de proximité et là, je n'aime pas l'ambiance.

De base, je ne suis pas à l'aise avec les hôpitaux, mais là, je ne comprenais pas trop ce qu'il se passait.

Entre les constantes dont on ne m'avait pas prévenue, le pipi café, Madame Germain et l'inamabilité de la dame du téléphone, je suis à deux doigts de pleurer *hormones*.

La sage femme me demande mon dossier, je lui tend mes convocations, elle me dit non votre dossier, je lui dit que j'ai que ça.

Elle me dit "mais on vous a pas fait un dossier à l'accueil ?", je réponds que non et suis au bord des larmes puissance mille.

Et là ... le drame.

La sage femme pète un câble, se lève, me dit "suivez-moi" puis se dirige vers la nana de l'accueil qui Oh miracle, avait raccroché d'avec Madame Germain.

A -t'elle retrouvé sa carte vitale, Dieu seul sait.

La sage femme se pointe devant elle et se met à ... lui hurler dessus. Moi, penaude, gênée et mal à l'aise, je cherche un trou de souris où me cacher mais déjà en temps normal je n'y rentrerais pas, mais là à 6 mois de grossesse encore moins.

- pourquoi la dame n'a pas de dossier Jeanine ?

- heu bah, heu

- ça fait 40 minutes qu'elle est arrivée, qu'elle poireaute dans le service et personne ne lui a fait son dossier ?

*je m'enterre mentalement*

- je ne savais pas, je, j'étais au téléphone, et heu, j'ai pas compris que ...

 Une collègue arrive à la rescousse proposant de l'aider à faire mon dossier avec la sage femme "oui bah oui Séverine, je veux bien parce qu'après je vais manger, c'est ma pause dej en fait".

- et c'est important de ne pas sauter de repas. Que je dis sans m'en rendre compte.


Ma sage femme et Séverine prennent un dossier à l'accueil en faisant "tssss tssss" à Jeanine, je regarde mes pieds boudinés et nous voilà reparties vers le bureau.


- ne vous inquiétez pas, ça va aller ! Pas de stress ! Qu'elles me disent.

Penses-tu ...


Mon dossier fait, je me rends compte que malgré mon organisation à toute épreuve j'avais oublié la version "verso" de ma convocation et donc, oublié la moitié des papiers demandés.

Au bord des larmes, again.

La sage femme me rassure, je les lui donnerais plus tard.

On passe à l'examen, elle mesure mon ventre, RAS, et je lui parle d'une petite gêne que j'ai et dont je ne connais pas l'origine.

- j'ai un léger bouton mal placé qui me gêne un peu mais je ne sais pas si c'est grave.

- on va regarder

- avec plaisir ! (non).


Elle regarde, fait une drôle de tête, je la regarde par dessus mon gros ventre, je ne la vois qu'a moitié, elle regarde encore, fronce les sourcils, je lui demande si on voit un pied pour détendre l'atmosphère (faux c'était premier degré); elle me répond qu'elle n'arrive pas à trouver ce que c'est et me demande l'autorisation pour prendre une photo et pouvoir demander conseil à ses collègues.

- oh pas de soucis, si vous saviez le nombre de photos de ma ch*tte qui circule ! (dans ma tête).

La sage femme prend son IPhone et mitraille mon moi-intérieur, je me dis qu'il ne faudra pas qu'elle oublie de supprimer ladite photo afin d'éviter de montrer des photos de son chat ou de son déjeuner et soudainement faire défiler à ses copines une photo de mon steack.

Bref, c'est fini, on se dit bye-bye, et elle me re-re dirige vers l'accueil pour prendre le prochain rendez-vous.

Arrivée à l'accueil, je retrouve Jeanine en grande conversation avec deux femmes du service, à qui elle raconte comment ma sage femme lui a parlé, et qu'elle en a marre d'être surchargée de boulot parce que les médecins lui délèguent tout.

- même les épisios ? j'ai envie de dire, mais à la place je fais de nouveau le pied de tomate (ou de grue) devant son fucking bureau.

Bien obligée de me regarder (et mal, elle m'a grave mal regardé l'audacieuse), elle me demande de noter mon adresse sur un post-it car tout le monde est en pause dej donc personne pour me caler un rendez-vous.

Je note mon adresse, puis je lui dit "heu postale hein ?", elle me dit non votre numéro.

Je vais me battre ici et maintenant à 6 mois de grossesse. la vie d'ma mère je vais lui mettre le combiné dans le cul et je l'appellerais sur son adresse pour lui dire ET LA TU LA SENS LA CARTE VITALE DE MADAME GERMAIN ??????

Mais à la place j'ai rayé et j'ai écrit 07 71 ...

Je suis enfin partie, on m'a donné trois cent papiers "à lire c'est important" et j'avais mal à la tête.

J'avais initialement rendez-vous à 9h30, il était 13h12.

Je ne retrouvais plus ma voiture, j'ai tapé le trottoir en partant mais je ne l'ai pas dit à mon mec, j'ai raté ma sortie de rond point car j'étais trop occupée à faire un vocal à ma soeur pour lui raconter (sauf pour l'histoire du pipi dans son sac Vuitton), je me suis arrêtée à la boulangerie pour prendre un sandwich car MOI AUSSI j'avais le droit à une pause dej, y'avait plus de sandwich mozza, la boulangère a crié vers sa collègue "Y'A PLUS DE MOZZA CARINE ??" et Carine a répondu "non, j'ai vendu le dernier à Madame Germain".

Là j'ai cessé de me dire que cette journée allait être fabuleuse et je suis repartie me coucher.

En me réveillant, j'avais une notif Doctolib m'informant que mon prochain rendez-vous était ... bah il est dans une semaine.

Hâte de vous raconter la suite et savoir si Madame Germain a aimé son sandwich et a retrouvé sa carte vitale.


A la question : ai-je eu des nouvelles de mon bouton de ch*tte par la sage femme ? La réponse est non.



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Depuis 2012, blogueuse à succès.
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